Conseil départemental de la Vendée

Un deuxième intervenant social en gendarmerie arrive en Vendée

Publié le 20/05/2021 à 17:08

Le Département de la Vendée va recruter un deuxième intervenant social pour le déployer auprès de nouvelles brigades de gendarmerie. 

En octobre 2020, le Département de la Vendée et la Préfecture de Vendée se sont associés pour créer un poste d’intervenante sociale en gendarmerie. Son rôle : accompagner les victimes de violences intrafamiliales : violences au sein du couple, violences sur mineurs ou ascendants, violences sexuelles. Après des résultats concluants, un deuxième poste sera déployé dans deux autres brigades vendéennes au cours de l’année 2021. 

Première intervenante sociale en gendarmerie, Charlotte Vailleux évolue au plus près des forces de l’ordre en intégrant pleinement les brigades de Challans et Fontenay-le-Comte. « J’ai un bureau dans les deux brigades où je suis seule pour recevoir les victimes en toute confidentialité, explique Charlotte Vailleux. Ma porte est toujours ouverte quand je ne suis pas en entretien donc si quelqu’un se présente à l’accueil on peut la diriger directement vers moi. » 

Un rôle pivot 

Le travail de l’intervenante « est très apprécié des deux services de gendarmerie », souligne le Colonel Véronique Sandhal. « L’idée est d’intervenir ensemble au plus près des victimes. Car intégrer l’intervenante sociale dans l’unité assure le lien entre gendarmerie, victimes et partenaires sociaux ». Ce rôle pivot de l’intervenante sociale facilite l’approche avec les victimes et est « une porte d’entrée vers un dépôt de plainte ». « Les gendarmes apportent la réponse judiciaire, la réponse pénale. Ils enquêtent pour transmettre ensuite au parquet. Moi J’apporte la réponse sociale, détaille Charlotte Vailleux. S’il y a un seul bureau pour les forces de l’ordre, au niveau du social on a divers services, travailleurs sociaux, qui ne sont pas tous en lien avec la gendarmerie. Donc je fais ce pont entre la gendarmerie et les services sociaux pour apporter un accompagnement global aux victimes. » 

« Ne pas être en uniforme rassure » 

L’intervenante sociale répond donc à une double utilité : faciliter les démarches des victimes auprès des services sociaux et aider à la libération de la parole. « Je pense que le fait que je ne sois pas en uniforme, que je ne représente pas forcément les forces de l’ordre, c’est rassurant », appuie Charlotte Vailleux. En zone gendarmerie, la situation est préoccupante avec une augmentation de 15 à 20% chaque année depuis trois ans des atteintes volontaires à l’intégrité physique. Ce rapprochement entre gendarmerie et le Département a permis en 2020 de mettre en relation 295 victimes de violences intrafamiliales avec les travailleurs sociaux (contre 49 en 2019). L’arrivée d’un deuxième intervenant social en zone gendarmerie devrait permettre d’améliorer davantage le repérage et l’accompagnement des victimes sur le département. 

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