Conseil départemental de la Vendée

Centre de soins non programmés : des consultations pour les vendéens

Publié le 19/01/2022 à 11:23
Modifié le 19/01/2022 à 12:20

Face à la difficulté des Vendéens sans médecin traitant d’accéder aux soins, le Département de la Vendée se bat pour trouver des solutions. Sous l’impulsion des sept communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) du département, le projet de créer un centre de soins non programmés (CSNP) pour chaque CPTS de Vendée s’est concrétisé : « L’idée pour le Département est de soutenir des projets qui émanent des médecins vendéens qui ont décidé de se réunir en solidarité pour offrir une solution à des patients qui n’ont pas de médecin traitant », souligne Nicolas Chénéchaud, Conseiller départemental délégué à la démographie médicale. 

Un centre de soin non programmé c’est quoi ? 

Un Centre de soins non programmés c’est donc un ou des bureaux de consultation rattachés à un centre hospitalier qui permettent de prendre en charge des patients vendéens sans médecin traitant ou des patients qui se sont présentés aux urgences mais qui ne nécessitent pas une prise en charge par les médecins urgentistes. « Les patients appellent le 116 117, une ligne de régulation où un agent décroche et demande s’ils ont un médecin traitant, explique le Docteur Couillard, médecin généraliste à la maison de santé Esculape de Luçon. Si oui, il essaie de le mettre en contact pour qu’il puisse le prendre en charge. Si ce n’est pas possible, ils ont accès à un médecin régulateur qui gère le problème de santé comme le fait la régulation quotidiennement tout au long de l’année. Soit il juge que ce cas nécessite d’être vu physiquement par un médecin et l’adresse vers un CSNP via un agenda partagé ». 

Un cercle vertueux 

La mise en place de ces CSNP a pour premier objectif de rendre service. « Les vendéens avec un médecin traitant continueront d’aller voir leur médecin de référence, et pour tous les autres, ceux en difficultés, ils vont pouvoir trouver une solution de proximité », se réjouit Alain Leboeuf, président du Conseil départemental. « Ça va nous permettre de prendre en charge les patients que l’on ne peut pas ausculter afin qu’ils ne soient pas en errance et qu’ils n’aillent pas dans les services d’urgence, poursuit le Docteur Couillard. Nous essayons de tendre vers un cercle vertueux : trouver une solution adéquate pour tous les patients et leur apporter une réponse médicale leur donnant accès aux soins ». Les centres de soins non programmés permettent aussi de répondre à un double objectif : soulager à la fois les médecins généralistes submergés par les demandes et les services d’urgence. 

Avec quels médecins ? 

Médecins en place qui se dégagent du temps pour venir consulter dans un CSNP, médecins retraités ou encore jeunes thésés, chaque CSNP a sa spécificité en fonction des forces en présence sur son territoire. À Luçon, la mise en place du centre repose essentiellement sur de jeunes médecins thésés. « Nous avons présenté le projet à des internes hospitaliers et libéraux que ça a interpellé. Ces internes sont devenus des médecins thésés, ils en ont parlé à leurs camarades et nous sommes arrivés à ce qu’ils soient intéressés par le projet, retrace le Docteur Couillard. On a eu la chance de proposer ça à un moment où les jeunes médecins ont la volonté d’exercer différents emplois. Ils ne savent pas quelle carrière ils veulent embrasser. Il faut donc être imaginatif et leur présenter tout le panel des activités qu’ils peuvent pratiquer ». 

  

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