Conseil départemental de la Vendée

Le dariolage, un savoir-faire unique à protéger

Publié le 05/10/2012 à 15:01
Modifié le 15/10/2012 à 16:20
Le Département souhaite que cette particularité vendéenne soit reconnu comme « patrimoine culturel immatériel de l’humanité » par l’UNESCO.

Le dariolage, patrimoine mondial immatériel

  

Ils sont une trentaine encore en Vendée à savoir « darioler ».    

Ils sont les derniers en France.     

Cette tradition risquait de disparaître. Elle constitue la mémoire d’un savoir qui remonte aux temps les plus reculés. Elle révèle une technique vocale qui risquait d’être bientôt oubliée et témoigne de la manière dont chantaient nos ancêtres au Moyen âge…   

C’est aussi un savoir-faire rural grâce auquel les bouviers parvenaient à tirer le meilleur de leurs attelages, sans maltraiter les animaux.    

Jean-Pierre Bertrand, qui a découvert les derniers darioleurs à l’issue d’une quête de vingt ans, a entrepris de faire reconnaître cette particularité vendéenne comme « patrimoine culturel immatériel de l’humanité » par l’UNESCO. L’intérêt de sa découverte est unanimement reconnu.     

Le Conseil général, à l’initiative de Claude Ouvrard, l’aide à constituer les derniers éléments de son dossier pour bénéficier de la protection des Nations Unies.   

Voir le reportage de TV Vendée  

  

La voix humaine et l’animal

Une réunion s’est déroulée à La Châtaigneraie cette année sous le patronage de Claude Ouvrard, vice-président du Conseil général autour du dariolage.   

« Elle avait pour but de présenter ses derniers témoins à Christian Hottin, représentant le ministre de la Culture et chargé de la sauvegarde du patrimoine vivant auprès de l’UNESCO, et à Marc Jeannin, phonologue au CNRS et professeur à l’université d’Angers, qui étudie l’impact de la voix sur l’animal, explique Claude Ouvrard. L’État français a d’ores et déjà pris conscience de l’intérêt patrimonial du dariolage. Il est envisagé de le présenter officiellement en séance plénière de l’UNESCO, en vue d’obtenir son inscription au patrimoine mondial de l’humanité. »   

Jean-Pierre Bertrand envisage la création d’un Centre international sur la voix (recherche du point de vue tant médical qu’acoustique, artistique et ethnographique), avec des instituts de formation, qui seraient des espaces de technologie, d’animation et d’identité.   

Autre idée, en association avec l’INRA et l’Institut technique de l’élevage bovin, et l’Association pour la valorisation de la race bovine maraîchine, la création d’un Conservatoire de la race maraîchine, pour favoriser la préservation d’une espèce menacée.