Conseil départemental de la Vendée

Quotas de pêche : inquiétudes levées mais pas noyées

Publié le 14/12/2022 à 13:47
Modifié le 14/12/2022 à 14:04

Quotas maintenus pour le lieu jaune et la raie brunette. La pêche à l’anguille et à la civelle autorisée jusqu’à début mars mais le chinchard reste accessoire.  

Après 48 heures de débats entre les ministres de la Pêche de l’Union européenne et une dernière nuit de négociations, un accord final est annoncé pour les quotas de pêche pour 2023. Les préconisations de la Commission européenne de fermer la pêche à la civelle et au chinchard ont été balayées. La pêche à l'anguille et à la civelle restera ouverte jusqu’au 1er mars. Avec des quotas reconduits à l’identique, le compromis obtenu est satisfaisant pour le lieu jaune et la raie brunette. 

En revanche, concernant le chinchard, seul un quota de prises accessoires est maintenu mais cette espèce ne peut plus être principalement ciblée. Une décision qui porte un nouveau coup dur à la filière et aux criées vendéennes qui se voient privées de 800 000 € de chiffre d’affaires. 

Les élus aux côtés des pêcheurs
 
« Cet accord est donc en demi-teinte pour la pêche vendéenne et ligérienne. Les professionnels peuvent compter sur la détermination des élus pour porter leur voix auprès des responsables nationaux et européens. Plus que jamais, nous restons à leurs côtés », affirment dans un communiqué commun Florence Pineau, vice-présidente du Conseil départemental, François Blanchet, conseiller régional des Pays de la Loire et président du Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie Agglomération ; Yannick Moreau, président des Sables d’Olonne Agglomération ; Bruno Noury, conseiller départemental du canton de l’île d’Yeu ; et Fabien Gaborit, président de la communauté de communes de l’île de Noirmoutier. 

Réforme réclamée depuis des années 

La délégation vendéenne et ligérienne qui s’est rendue à Bruxelles pour participer à la négociation annuelle a pu s’entretenir avec Hervé Berville, secrétaire d’État à la Mer. Ce dernier a soutenu la position de la délégation pour la réforme de ces négociations. « Cette évolution est nécessaire tellement le système actuel fragilise les entreprises de pêche », soulignent les élus locaux dans le communiqué. Une telle réforme permettrait d’obtenir des quotas pluriannuels, d’ainsi sécuriser l’exercice de la profession et d’obtenir davantage de perspective pour les professionnels de la pêche et leurs familles. « Garantir l’exercice de la profession, c’est aussi conforter l’activité et la vie de nos ports de pêche », concluent-ils.