Parc éolien en mer : le chantier avance avec les entreprises locales

Ce jeudi, Alain Leboeuf, président du Conseil départemental de la Vendée, a rencontré plusieurs entreprises vendéennes engagées dans les chantiers de raccordement liés au projet de parc éolien au large des îles d’Yeu et de Noirmoutier. L’occasion de faire un point sur les travaux qui devraient prendre fin en 2025. 

En juillet dernier, alors que le projet de parc éolien en mer se concrétisait avec l’annonce des fournisseurs de rang 1 (Siemens Gamesa Renewable Energie ou encore les Chantiers de l’Atlantique), Alain Leboeuf avait souhaité mobiliser les entreprises locales, à tous les niveaux du chantier. « Il est important que ce projet ait des répercussions positives sur l'économie vendéenne et qu'il permette de créer des emplois dans le département », avait-il souligné.
Le Conseil départemental, en collaboration avec la Chambre de commerce et d’industrie de Vendée (CCI) et la société porteuse du projet Emyn, avait ainsi organisé une soirée d’informations et des rencontres d’affaires, les 6 et 7 octobre 2022 au sein de l’Hôtel du Département. De nombreuses entreprises locales s’étaient déplacées afin d’en apprendre plus sur le projet et de se positionner sur les différents lots de rang 2 et 3. « Nous voulons offrir aux petites, moyennes et grandes entreprises locales la possibilité d'intervenir sur ce projet d’envergure », déclarait alors Paolo Cairo, président de la société porteuse du projet Emyn. 

Une volonté concrétisée 

Aujourd’hui, cette volonté affirmée et défendue par Alain Leboeuf se concrétise. « L'implication des entreprises locales dans ce chantier est un véritable combat que je mène pour donner du sens à ce projet de parc éolien en mer et en rendre fiers les Vendéens », affirme le président du Département. Alors que les premières opérations en mer commenceront en 2024, sur terre, les travaux ont déjà bien avancé. Développement des infrastructures, raccordement électrique terrestre… Les entreprises vendéennes sont mobilisées sur le chantier. Ce jeudi, Alain Leboeuf leur a rendu visite.  

À Soullans, au niveau du pont des Sœurs, l'entreprise Socova TP, basée à Commequiers, mène notamment les travaux de génie civil nécessaires au passage des câbles sous-terrain. « C'est important de pouvoir travailler avec des entreprises locales qui connaissent bien le terrain », affirme Guillaume Robelin, chef de groupe chez Satelec-Fayat Energies Service, l'entreprise en charge des travaux de génie civil. « Nous sommes ravis de pouvoir participer à ce chantier d'envergure juste à côté de chez nous. On pourra dire que nous avons pris part à ce projet et ça, c'est vraiment motivant », explique Philippe Clément, directeur de Socova TP.  

Toujours à Soullans, du côté du Gué-Au-Roux, les travaux autour du poste intermédiaire de compensation avancent bien également. Plusieurs entreprises vendéennes travaillent pour RTE, chargé de raccorder les énergies marines renouvelables au réseau électrique terrestre. L'entreprise Voisin Constructions, dont le siège social se trouve à 500m à vol d'oiseau du chantier, répond notamment présente. « C'est une fierté de prendre part à ce projet local et c'est aussi une occasion de démontrer notre savoir-faire », témoigne Julien Voisin, associé gérant de Voisin Constructions.  

Et forcément, ce chantier permet de créer des emplois localement. Avec 5 000 heures de travaux à effectuer, les entreprises engagées dans le projet ont cherché à recruter et ont pu compter sur l'agence Siti Intérim de Challans, engagée dans l'insertion professionnelle. « L'ensemble de ces travaux sont un tremplin pour de nombreuses personnes en réinsertion et peut même faire naître de nouvelles vocations. Une personne que nous accompagnons a par exemple obtenu un CDI au sein de l'entreprise Fayat Power. C'est une réelle chance pour elle », explique Ali Ceylan, chargé de recrutement et de l'insertion à l'agence Siti Intérim de Challans.  

Raccorder le parc éolien au continent 

Afin de bénéficier de l'énergie produite en mer par les éoliennes, il est nécessaire de raccorder le parc éolien à la terre afin d'acheminer l'électricité et la distribuer sur le réseau électrique sous-terrain existant (voir schéma ci-dessus). Plusieurs années d'études et de concertation ont permis d'identifier le meilleur tracé de raccordement. Ainsi, une double liaison sous-marine de 27km, enfouie à 1,50m de profondeur ou recouverte de pierres, reliera le parc éolien au continent, jusqu'à la jonction d'atterrage. Cette dernière sera enterrée à 1,15m de profondeur sous le parking de la plage de la Grande Côte à La Barre-de-Monts et permettra de connecter les câbles sous-marin et souterrain. Puis, une double liaison souterraine de 29km, actuellement en cours d'installation, permettra d'acheminer l'électricité jusqu'au poste électrique existant à Soullans. Sur place, un deuxième poste électrique intermédiaire de compensation est en train de sortir de terre afin de compenser les perturbations du courant électrique liées à son transport sur une longue distance et de permettre à l'électricité produite en mer d'intégrer le réseau électrique national. « Le bon déroulé des travaux en cours est le fruit de l'étroite collaboration entre RTE et les acteurs locaux : élus, entreprises, associations... », conclut Stéphane Le Hannier, directeur du projet raccordement chez RTE.  

Le futur parc éolien en mer en chiffres 

• 62 éoliennes d’une puissance totale de 496 MW
• Un parc de 83 km²
• 1 900 GWh produits par an, soit la consommation annuelle de près de 800 000 personnes
• 2Md d’euros d’investissement