Une culture vivante
Publiée le 02 Mai 2023
Une culture vivante

La Seconde Guerre mondiale des Vendéens

A l’occasion du 8 mai, zoom sur une lecture vendéenne de la Seconde Guerre mondiale à travers des échanges épistolaires.

Louis Renaud et Madeleine Renaud-Bourasseau mettent la Vendée à l’honneur dans leur ouvrage Les Vendéens à l’heure allemande (1939-1945) en s’appuyant sur la correspondance d’Emile Bourasseau et son épouse Marcelle, tous deux parents de l'auteurice de ce livre. Originaires d'une commune du bocage vendéen (Saint-Pierre-du-Chemin), ces deux locaux permettent de poser un autre regard sur la Seconde Guerre mondiale.

800 lettres sont mises à profit, et les destins individuels offrent une lecture typiquement vendéenne de cette page sombre de l’Histoire.

Récolte de témoignages

Cet ouvrage a nécessité un long travail de recherche, que ce soit dans les archives ou en recueillant les témoignages d’autres familles. Plusieurs supports sont exploités : photographies, affiches publicitaires, tracts de propagandes, cartes de rationnement, documents officiels, liste de prisonniers, attestation d’accueil de réfugiés des camps, etc.

« A travers les lettres, on pourrait presque reconstituer l’état-civil de la commune » — Louis Renaud et Madeleine Renaud-Bourasseau

 

En effet, cette profusion de références permet d’explorer divers aspects de la vie des Vendéens durant la guerre, au front comme à l’arrière. Les échanges épistolaires contribuent, quant à eux, à traduire les différentes émotions éprouvées pendant cette période funeste et de s’interroger sur la censure opérée dans certains courriers.

On observe alors les échos de la guerre sur le territoire de la Vendée, en temps d’Occupation allemande comme en temps de Résistance. Cela fait également partie du devoir de mémoire.  

Découvrir la Vendée en guerre

Les échanges épistolaires donnent l’occasion d’obtenir un témoignage plus vivant : les lettres sont écrites sur l’instant et sont donc révélatrices de leur présent. On y découvre un lexique propre aux territoires occupés, des mots familiers issus du contexte. Cela permet aussi un aperçu de la vie en temps de guerre dans les communes et l’influence de celles-ci à l’échelle nationale.  


Editions La Geste, Les Livres de nos régions, collection Beau-Livre Histoire, 30€ 


 

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