Le passage du Gois
Modifié le 09/06/2021 à 11:29
Le passage du Gois, un lieu mythique
Cette route départementale submersible de 4,2 km s’offre aux visiteurs à basse mer pour relier l’Ile de Noirmoutier (Barbâtre) au continent (Beauvoir-sur-Mer). Site naturel d’exception, le passage du Gois et ses abords sont un refuge pour de nombreuses espèces de faune et de flore et méritent une attention particulière. Ils sont d’ailleurs classés depuis novembre 2017 au titre des sites d’intérêt national et des monuments naturels. Le Département, en lien avec les collectivités locales et l’Etat, anime une démarche de préservation et de valorisation de ce lieu naturel et touristique.
Attention, le stationnement sur la chaussée du Gois est interdit.
Vous pouvez également rejoindre l’île de Noirmoutier à l’aide du pont au sud de l’île, qui relie Barbâtre et le continent à partir de Fromentine. Le pont de Noirmoutier dispose également d’une piste cyclable.
Bon passage et soyez prudents !
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Un peu d’Histoire
Ancien unique accès à l’île de Noirmoutier avant l’ouverture du pont en 1971, le site du Gois raconte l’histoire d’un paysage façonné par l’homme à partir d’une situation géographique et géologique favorable. Lieu de rencontre entre différents courants marins, le Gois résulte d’une accumulation de sédiments sur les restes d’une plateforme rocheuse aujourd’hui enfouie. Le plus ancien témoignage évoquant le Gois et sa traversée remonte au 9ème siècle.
Jusqu’au 19ème siècle, il est dangereux de s’aventurer dans cette traversée. Un premier balisage du passage apparaît en 1819 et des balises de sauvetage sont ajoutées en 1824. Des renforcements du passage par un empierrement améliorent la situation mais la traversée n’en reste pas moins dangereuse. C’est à la fin du 19ème siècle que le Gois est classé en tant que route départementale, la « route de Napoléon-Vendée à Noirmoutier », avec la construction d’une chaussée empierrée submersible. La route est de plus en plus utilisée pour le transport de marchandises et le tourisme en essor, elle est donc reconstruire en 1935 avec un élargissement de la voie, l’utilisation de pavés et le remplacement des anciennes balises dont les fameuses balises à cage emblème du passage.
A voir, à faire
Se balader à pied ou à vélo
La digue du Gois côté Barbâtre est aménagée pour la promenade piétonne et accessible aux personnes à mobilité réduite. Des sentiers littoraux vous permettront aussi de découvrir l’île de Noirmoutier. Côté continent, le GR 8 longe le littoral en partant de Bouin, au nord, jusqu’à l’Aiguillon-sur-Mer, au sud. Il traverse également le marais breton en passant par le pittoresque port du Bec.
A vélo, de nombreux itinéraires cyclables à proximité du Passage du Gois vous permettront d’admirer cette route unique depuis l’Île de Noirmoutier ou tout le long du littoral vendéen en suivant l’itinéraire de la Vélodyssée
Des balades et animations sont régulièrement organisées, renseignez-vous auprès des offices de tourisme.
L’île de la Crosnière (Beauvoir-sur-Mer)
L’histoire étonnante du Gois s’observe aussi dans ses abords immédiats, des terres gagnées sur la mer. Dès le Moyen-Âge, l’envasement de la baie de Bourgneuf a été mis à profit par la population pour créer des petits assèchements, développer les terres cultivables et les marais salants. Au 18ème siècle, des travaux d’ampleur sont réalisés avec l’aide de la famille Jacobsen, originaire des Flandres. Des polders sont créés grâce à la création de digues : l’île de la Crosnière est née et les premiers colons s’y installent. Totalement rattachée au continent, vous pourrez aujourd’hui y observer les traces des anciennes digues, les nombreux canaux captant les eaux de ces terres agricoles, les bâtiments des premières colonies et le cimetière d’origine où repose la famille Jacobsen. L’Ile de la Crosnière est également classée depuis 2017 au titre des sites d’intérêt national.
Les polders et la réserve naturelle régionale de Sébastopol (Barbâtre)
De l’autre côté du Gois, les travaux se déroulent de la même manière aux 18ème et 19ème siècles avec la construction de digues (la digue des Mattes) et la création de polders (le polder de Sébastopol). Cette avancée sur la mer montre des ouvrages en pierre d’une grande qualité avec la forme typique d’un fer à cheval. Le site est inscrit au titre des sites d’intérêt national. Vous pourrez y contempler la mer et le passage du Gois grâce au très beau point de vue sur la digue. Le polder abrite également une réserve naturelle, espace sauvage et préservé abritant de nombreuses espèces d’oiseaux venant se nourrir et se reproduire. Des chemins vous permettront de découvrir ce site d’importance majeure attirant des milliers d’oiseaux chaque année. Admirez-les sans les déranger et en respectant leur environnement !
Déguster des huîtres
La baie de Bourgneuf est un des lieux les plus importants pour l’ostréiculture de la région. De nombreuses concessions sont situées aux abords du Gois et leur accès se fait via des cales de descente aménagées directement sur le passage du Gois. Faites attention à la circulation des engins agricoles des ostréiculteurs travaillant ici.
Découvrir le port du Bec
Port pittoresque à 3 km du Gois, le port du Bec (ou port de l’Epoids) est un lieu essentiel de l’ostréiculture et de la pêche. Vous pourrez admirer la centaine de pontons en bois sur pilotis qui s’alignent de part et d’autre de l’étier du Dain, lui donnant son côté très authentique. Certains l’appellent même le « petit port chinois » ! Vous pourrez y déguster les fameuses « Huîtres de l’Atlantique ». Le port est inscrit à l’inventaire des sites de la Vendée depuis 1942.
Sillonner le Marais Breton
Le marais s’étend dans sa partie vendéenne sur 45 000 hectares environ, sur 18 communes. Lentement asséché au cours des siècles grâce au travail des moines puis aux techniques hollandaises au 17ème siècle, il forme à présent un damier de canaux et d’étiers où paissent bovins et moutons. L’écomusée du Daviaud vous permettra d’en découvrir l’histoire et le fonctionnement.
Découvrir la pêche à pied
L’estran attire de nombreux pêcheurs à pied amateurs et professionnels venant chercher des coquillages à marée basse. Veillez à respecter la règlementation, et notamment les quotas de pêche pour ne pas épuiser la ressource, et à préserver la tranquillité des oiseaux. Des initiations sont proposées par l’Association Pêche Loisirs Atlantique (APLAV).
Admirer les Foulées du Gois
Manifestation emblématique, les Foulées du Gois se déroulent chaque année en juin depuis 1987 et mobilisent plus de 1 000 coureurs à pied dans un défi contre la montre.