La passion du sport
Publiée le 31 Mai 2025
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Pour Jean-René Bernaudeau, « la Vendée a toujours un coup d'avance »

Après sa carrière de coureur professionnel, Jean-René Bernaudeau est devenu dirigeant pour transmettre son héritage. Un choix payant.


Avant les Championnats de France de cyclisme sur route qui se dérouleront aux Herbiers à la fin du mois de juin, Jean-René Bernaudeau est revenu sur l'importance de cette course pour les coureurs français et plus particulièrement pour les Vendéens qui évolueront à domicile. Le dirigeant du Team TotalEnergies souhaite également offrir une grande fête au public vendéen à cette occasion.


Avant les Championnats de France de cyclisme sur route qui se dérouleront aux Herbiers à la fin du mois de juin, Jean-René Bernaudeau est revenu sur l'importance de cette course pour les coureurs français et plus particulièrement pour les Vendéens qui évolueront à domicile. Le dirigeant du Team TotalEnergies souhaite également offrir une grande fête au public vendéen à cette occasion.

Jean-René Bernaudeau et les Championnats de France de cyclisme


Quels souvenirs gardez-vous de vos participations aux championnats de France ?

Jean-René Bernaudeau : Je pensais être champion de France puisque j'arrive deux fois deuxième chez les amateurs puis je prends encore la deuxième place pour ma première année chez les professionnels et je termine troisième quelques années plus tard. Il y a un petit sentiment d'inachevé mais c'est du passé. L'important maintenant, c'est ce qui arrive en juin !

Quel est la spécificité de cet événement ?

Jean-René Bernaudeau : Il y a un côté un peu religieux. On ne parle pas. C'est la seule course de l'année où il n'y a pas de bruit au départ avec la pression. On sait tous qu'une personne va s'imposer et porter le maillot tricolore, l'emblème ultime de la victoire. Notre vie peut basculer, c'est particulier et magique à la fois.

À quoi vous attendez-vous ?

Jean-René Bernaudeau : On veut offrir une grande fête à la Vendée. On est un Département de sport et de vélo et les Vendéens seront présents au mont des Alouettes. D'autant plus que nous allons avoir trois coureurs vendéens au départ. Et notamment Émilien Jeannière, qui risque d'avoir une nuit très particulière la veille du départ. On veut rassembler tous nos supporters et on devrait avoir une belle communion avec les Vendéens donc il ne faut pas qu'on les déçoive ! On veut tout donner et même si on ne gagne pas, on sera heureux. Le plus important, c'est de ne pas avoir de regrets. On se doit d'être exemplaire pour toutes les personnes qui travaillent dans l'ombre, comme les bénévoles qui œuvrent chaque week-end. Notre plus belle victoire, ce seront les sourires sur les visages des Vendéens !

Jouer à domicile, chance ou pression ?

Jean-René Bernaudeau : C'est le summum pour un coureur. On va voir si Émilien, qui est né aux Herbiers, supporte bien la pression (rire). J'ai connu cela avec Thomas Voeckler (champion de France à Chantonnay en 2010). On a fait une belle fête. C'est une nuit qui restera gravée pour l'éternité ! On espère offrir un deuxième titre à tous ces Vendéens qui nous aiment bien. C'est notre objectif de l'année ! On a déjà demandé aux organisateurs un endroit pour rassembler tous nos supporters. Ils seront habillés de la même manière.

C'est une belle occasion de mettre en avant le modèle unique que vous avez créé en Vendée ?

Jean-René Bernaudeau : On est la seule structure en France à avoir ce système pyramidal avec des étudiants, une section amateure de très haut niveau et une équipe professionnelle. En plus, on connait tous les clubs de Vendée. J'ai beaucoup d'émotion quand je pense à ma première rencontre avec Département de la Vendée et Philippe de Villiers au début des années 90 et quand on m'a dit : « vas au bout de tes rêves, la Vendée soutiendra ton projet ! » Et depuis on montre l'exemple, c'est le modèle sportif de demain !

Quel est l'ADN de cette formation si particulière ?

Jean-René Bernaudeau : Le modèle économique vendéen nous inspire beaucoup. C'est de la recherche, du développement, sans oublier la famille et l'éducation. Je m'appuie sur les valeurs de ce département qui m'a tout donné. Je ne peux pas oublier cela. Ce partenariat avec le département, c'est un projet gagnant. C'est cela la Vendée, c'est d'avoir toujours un coup d'avance.

Pour faire naitre des vocations ?

Jean-René Bernaudeau : Le sport de haut niveau, c'est créer des vocations et une émulation. La plus belle trace que peut laisser un sportif, c'est de rentrer dans le subconscient des gens. C'est un ambassadeur pour la jeunesse. On doit être exemplaire pour que les jeunes Vendéens ne s'interdisent pas de rêver. Je suis d'ailleurs plus fier de mon parcours de dirigeant que de mon parcours de coureur puisque j'ai pu transmettre ces valeurs, en hommage à ceux qui me les avaient données quand j'étais enfant. Mon guide dans la vie, c'est d'aller encore plus loin dans le partage et la transmission pour qu'il n'y ait pas un jeune Vendéen qui passe à travers les mailles de notre filet. Aujourd'hui, être Vendéen, c'est un gage de sérieux, de travail et de plaisir !

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