
Jacqueline Auriol en mai 1966 - ©BRUNEAU Jean-Pierre
Qui était Jacqueline Auriol, dont le collège de Challans porte le nom ?

Jacqueline Auriol en mai 1966 - ©BRUNEAU Jean-Pierre
Jacqueline Auriol est née le 5 novembre 1917 à Challans. Elle est la deuxième femme pilote d'essai en France, après Adrienne Bolland. Son métier était de faire voler des aéronefs avant leur certification.
Un parcours multiple
Après des études secondaires à Nantes, Jacqueline Auriol est attirée par l'art et l'histoire de l'art et s'inscrit alors à l'École du Louvre. Femme de Paul Auriol, le fils de Vincent Auriol, président de la IVe République en 1947, elle s'occupe notamment de la décoration de certaines pièces du palais de l'Élysée après l'élection de son beau-père.
Une passion pour l'aviation arrivée sur le tard
À 16 ans, Jacqueline Auriol effectue son baptême de l'air à Grenoble, sans conviction… Ce n'est qu'en 1948, à 31 ans, que Jacqueline Auriol apprend à piloter sur un biplan Stampe et obtient ses brevets, premier et second degrés.
L'aviation devient alors une passion et elle se perfectionne en voltige aérienne et en vol à voile, avant de passer ses brevets de vol militaire et d'hélicoptère.
La résilience après l'accident
Le 11 juillet 1949, Jacqueline Auriol est victime d'un accident sur la Seine, alors qu'elle est copilote d'un prototype d'hydravion. Des trois passagers présents à bord, Jacqueline Auriol est la plus grièvement blessée : elle a plusieurs fractures du crâne et est défigurée. Elle subit en deux ans une vingtaine d'interventions chirurgicales aux États-Unis.
Avec beaucoup d'obstination, elle se remet à piloter et enchaîne les performances… En 1952, elle devient l'aviatrice la plus rapide du monde avec un record à 855,92 km/h. Ce record est repris par l'Américaine Jacqueline Cochran en 1953. Mais, Jacqueline Auriol redevient la femme la plus rapide du monde dès 1955 en volant à 1 151 km/h. Commence alors une bataille entre les deux Jacqueline qui vont tour à tour établir des records de vitesse.
En 1953, elle est la première Européenne à franchir le mur du son.

Des hommages posthumes
Alors que Jacques Chirac, président de la République française, lui a rendu hommage en février 2020 aux Invalides, la mémoire de Jacqueline Auriol est encore bien présente en France. Nom de rues, d'une station de tramway, de salles de sport, timbre à son effigie… La Challandaise Jacqueline Auriol a marqué l'histoire de l'aviation française.
En Vendée, sa terre natale, un boulevard a été renommé Jacqueline-Douet-Auriol aux Sables-d'Olonne en 2019 et l'ancien collège Milcendeau de Challans, réhabilité en 2020, a été rebaptisé collège Jacqueline-Auriol.
Un collège à son nom
C’est surtout dans le monde de l’éducation que son nom continue de résonner : le collège Jacqueline-Auriol, situé à Challans, lui rend hommage.
En portant le nom de cette aviatrice, l’établissement valorise une figure de résilience et de courage, et espère, à l'instar de Jacqueline Auriol, permettre aux élèves de prendre leur envol et de réussir leur vie future.
Figure féminine forte née à Challans, le nom de Jacqueline Auriol donne à ce collège vendéen une profonde identité territoriale.
C’est aussi une invitation à découvrir l’histoire de l'aviation en France, et notamment après la Seconde Guerre mondiale.


D'autres actualités associées

