5 agents du Département s'occupent de réguler les populations de moustique dans 12 communes du littoral.

Environnement biodiversité
Publiée le 22 Mai 2025
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Vendée : les populations de moustiques surveillées et régulées par le Département

Le Département de la Vendée apporte une attention particulière à la régulation des moustiques, principalement sur le littoral vendéen.

5 agents du Département s'occupent de réguler les populations de moustique dans 12 communes du littoral.

La régulation des populations de moustiques est un enjeu de santé publique, de qualité de vie au quotidien pour les Vendéens, mais également d’attractivité du territoire pour l’activité touristique de la Vendée.

« Pour ralentir la prolifération des moustiques, il nous faut agir très prématurément par un ensemble d'actions assez ciblées. Nous travaillons donc auprès du grand public en essayant de le sensibiliser aux bons gestes à adopter, avec les collectivités partenaires, mais aussi avec les propriétaires qui nous permettent d'intervenir sur leurs terrains. » — Laurent Favreau, président de la commission Agriculture du Département. 

Accompagner les collectivités et les particuliers

Le Département de la Vendée accompagne les collectivités et les particuliers pour réguler les populations de moustiques. Depuis 2020, le Département s’est doté d’une unité spécialisée de régulation des moustiques. 

Ainsi, cinq agents, basés à L'Île-d'Olonne, ont pour mission de surveiller les marais remis en eau tout au long de l'année et de conseiller les propriétaires sur leur gestion hydraulique. Ils déterminent ainsi les espèces sujettes à la régulation et interviennent si besoin.  

« Nous contrôlons les densités de larves et, selon un certain seuil atteint (cinq larves par litre d'eau), nous enclenchons des traitements avec un larvicide biologique qui est fait pour être appliqué directement sur l'eau. Ce produit élimine les larves de moustiques en 24h à 48h. » — Stéphane Averty, responsable de l'unité de régulation des moustiques du Département.

Plus de 25 000 hectares surveillés

En tout, le Département intervient sur trois zones humides du littoral, soit une surface de 25 015 hectares, répartis sur douze communes

  • Noirmoutier-en-l’Île
  • L’Épine
  • Barbâtre
  • La Guérinière,
  • L’Île-d’Yeu
  • Bretignolles-sur-Mer
  • Brem-sur-Mer
  • Vairé
  • L’Île-d’Olonne
  • Les Sables-d’Olonne
  • La Tranche-sur-Mer
  • L’Aiguillon-la-Presqu’île

L’intervention du Département s’effectue en collaboration étroite avec l’ensemble de ces collectivités locales, mais aussi avec des particuliers. En effet, 90% des interventions de l'unité de régulation des moustiques concernent des parcelles privées. Les aménagements et travaux proposés et financés par le Département, sur chaque terrain, sont appliqués après concertation avec chaque propriétaire à travers la signature d’une convention. 


Un rôle de sensibilisation

Alors que tous les Vendéens ont un rôle à jouer pour éviter la prolifération de larves de moustiques, le Département sensibilise le grand public aux bons gestes à adopter.

Ainsi, des ateliers de sensibilisation sont notamment organisés dans les collèges vendéens. 180 élèves de trois collèges différents ont déjà été sensibilisés par les agents de l'unité de régulation des moustiques du Département.

Grâce à une phase théorique en laboratoire et à une phase pratique dans les marais, les élèves en classe de 6e ont pu mieux comprendre comment se développent les larves et saisir les bons gestes à adopter pour éviter d'être embêté par les moustiques tout l'été.

29 espèces régulées

L’unité de régulation des moustiques du Département surveille 29 espèces. Elle en régule 11 d’entre elles, dont 3 particulièrement agressives :

  • Aedes caspius : présente dans les marais salés et les lagunes le printemps et l'automne, jusqu’à 12 générations par an.
  • Aedes rusticus : présente dans les sous-bois inondables de la fin de l’hiver jusqu’au milieu de l’été, 1 à 3 générations par an.
  • Culex pipiens : présente dans les habitats urbains toute l’année, plusieurs générations par an.

Ces espèces présentent un risque médical et vétérinaire, et pour certaines une forte mobilité pouvant atteindre 50 km autour de leur zone d’émergence.

Le moustique tigre, originaire d’Asie et qui présente des enjeux forts en matière de santé publique, est quant à lui surveillé par l’Agence régionale de santé (ARS), en collaboration avec le laboratoire départemental (LEAV).  Élisabeth Kouvtanovitch, responsable du département santé publique et environnementale de Vendée à l’ARS, explique ainsi que « le moustique tigre est arrivé en Vendée en 2014 et a colonisé de nombreuses communes depuis. Il se déplace dans un rayon de seulement 150 m autour de son lieu d'émergence, il faut donc adopter les bons gestes pour éviter d'en avoir chez soi. »


Six bons gestes à adopter

Au-delà de la nuisance et de la gêne ressentie par la population, les moustiques sont potentiellement vecteurs de maladies et peuvent provoquer de graves allergies.

Nous vous invitons à signaler la présence de moustiques à l’adresse : info.moustique@vendee.fr et à adopter les bons gestes pour éviter leur prolifération.

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