Terre-Neuve 2025

Du 13 au 27 juin 2025, le festival de Terre-Neuve prend de l'ampleur. Venez découvrir la riche programmation de cette 22e édition.

Du 13 au 27 juin 2025, le festival de Terre-Neuve prend de l'ampleur. Venez découvrir la riche programmation de cette 22e édition.


Terre-Neuve en Vendée

Après plus de 20 ans, le festival délocalise certaines pièces. Retrouvez, en plus des représentations au Château de Fontenay-le-Comte, des spectacles à Commequiers et à Mouchamps. Des lieux chargés d'Histoire et où le patrimoine offre un cadre exceptionnel.


Découvrez ci-dessous le détail complet des pièces du Festival de Terre-Neuve 2025.

Les détails de la programmation

  • Genre : Théâtre classique
  • Durée : 1h30
  • Date : vendredi 13 juin à 21h
  • Lieu : Château de Commequiers (repli : salle polyvalente)


Résumé :

Roméo & Juliette – William Shakespeare

Six artistes multidisciplinaires (violoncelle, guitare, accordéon, chant, danse, combat) s’emparent du mythe des deux incontournables amoureux pour embarquer les spectateurs au cœur d’un foisonnement de passions où se côtoient comédie et tragédie.



Distribution

Adaptation et mise en scène : Manon MONTEL
Assistante mise en scène : Armance GALPIN
La Nourrice : Claire FAUROT
Frère Laurent : Xavier BERLIOZ
Juliette : Manon MONTEL
Roméo : Thomas WILLAIME
Tybalt : Jean-Baptiste DES BOSCS
Mercutio : Léo PAGET
Musiques originales : Samuel SENE et Jean-Baptiste DES BOSCS
Chorégraphies : Claire FAUROT
Combat : Léo PAGET
Costumes : Madeleine LHOPITALLIER
Lumière : Manon MONTEL et Arnaud BARRE
Décors : P&HLH
Co-production : Entracteprod



Note de mise en scène

« Des fatales entrailles de ces races rivales sont nés deux amoureux sous une mauvaise étoile » – William Shakespeare

La mise en scène s’axe sur la problématique de la fatalité : sommes-nous les jouets de la Fortune ou pouvons-nous avoir une emprise sur notre Destin ? Le déterminisme est inscrit dans le ciel. Il y a un parallèle constant entre la passion de Roméo et Juliette, et le cosmos. Que peuvent les amants contre les étoiles ? Privilégiant la lutte de l’Homme face au Destin, à celle des Montaigu contre les Capulet, l’adaptation resserre l’action sur les 6 personnages principaux : Juliette, Roméo, Mercutio, Tybalt, la Nourrice et Frère Laurent. Il y a ceux qui refusent et ceux qui subissent.

Combattre la fatalité c’est combattre le temps. Tout arrive trop tôt ou trop tard. Le hasard semble se jouer ironiquement des desseins des hommes. Le tragique repose sur cette inadéquation entre les hommes et le temps, alors que ceux-ci (notamment Frère Laurent) ont la prétention de le maîtriser. Ce cycle infernal est incarné par un 7ème personnage : la musique. Composition originale de Samuel Sené pour violoncelle, accordéon, guitare et voix, elle met en miroir les rythmes dansants et funèbres. Une ritournelle, dramatique et pleine d’espoir, s’invite dans les scènes du bal et du caveau.

Si l’adaptation assume les libertés prises par rapport à une traduction classique, elle n’en a pas moins respecté scrupuleusement la confrontation des registres si chère à Shakespeare : les envolées lyriques des amants croisent les trivialités de Mercutio, qui attirent les jurons de la Nourrice. La langue du texte alterne entre grivoiserie et poésie, comédie et tragédie, réalisme et fantastique. L’expression du corps souligne aussi ce jeu de contraste. Deux danses représentent de manière symétrique la nuit de noces et la mort des amants, l’union de l’amour et du macabre. A l’annonce du décès de Juliette, le père Capulet associe inconsciemment la mort à Roméo : « La mort a défloré ma fille ».

L’absence de décor révèle l’importance des quelques accessoires : le linceul (métaphore filée de la vie), le poignard, le poison. A l’instar de statues, les personnages sont dessinés par les costumes et les lumières qui les révèlent et les contraignent.

« C’est une belle nature mais bien sauvage, nulle bienséance, de la bassesse avec de la grandeur, de la bouffonnerie avec du terrible ; c’est le chaos de la tragédie dans lequel il y a cent traits de lumière », dit Voltaire au sujet de Shakespeare.

  • Genre : Théâtre classique
  • Durée : 1h30
  • Date : mardi 17 juin à 21h
  • Lieu : Château du Parc Soubise à Mouchamps (repli : grange du château)


Résumé

Pour sonder la sincérité de Dorante, qu’on lui destine sans l’avoir jamais rencontré, Silvia échange son habit avec sa servante Lisette. Ce qu’elle ignore, c’est que son prétendant a recours au même stratagème avec son valet Arlequin. Ainsi travestis, les deux couples seront donc les dupes de ce jeu de hasard et d’amour orchestré par le père de Silvia et son fils Mario. Parviendront-ils à sortir de ce cruel labyrinthe amoureux ? C’est évidemment tout l’enjeu de ce scénario génial, épuisant pour ceux qui en sont les victimes, réjouissant pour ceux qui les manipulent.



Distribution

Pièce de MARIVAUX

Mise en scène de Frédéric CHERBOEUF

Avec Justine Teulié ou Camille BLOUET (Lisette), Adib CHEIKHI (Dorante), Matthieu GAMBIER ou F. CHERBOEUF (M. Orgon), Jérémie GUILAIN (Mario), Lucile JEHEL (Silvia), Thomas RIO (Arlequin).

Assistant mise en scène : Antoine LEGRAS



Note de mise en scène

Jouer et mettre en scène Marivaux aujourd’hui, c’est allumer un feu d’artifice de questions : comment mettre en jeu des corps contemporains immergés dans la beauté, la rigueur et les difficultés de la langue du XVIIIème siècle ? Comment concilier sensualité et intelligence ? Comment relever le défi formel du verbe tout en s’interrogeant sur la façon dont ce texte questionne notre époque ? Comment jouer avec amour mais sans respect ?

Le jeu de l’amour et du hasard est une pièce à la modernité stupéfiante qui met en scène une promesse : celle d’une révolution sensuelle et politique. Une réinvention de l’amour ! L’affranchissement des plus faibles germe dans le dernier acte : c’est le signe évidemment prémonitoire de la révolution de 1789 et de l’abolition des privilèges.

Mais c’est pour nous, spectateurs d’aujourd’hui, le miroir d’une autre révolution portée par la jeunesse, une révolution sans conteste féminine et qui irrigue toutes les générations : celle de la redistribution des dominations sexuelles. Ce souffle insurrectionnel, qui est un souffle de vie, a été le moteur de notre travail. — Frédéric CHERBOEUF



La pièce

Depuis sa création en 1730, la pièce s’est imposée comme un des chefs-d’œuvre de Marivaux. Elle reprend ses thèmes de prédilection : le travestissement, le refus des aveux, ou encore le laboratoire amoureux. Mais cette pièce se distingue par l’harmonieux et périlleux équilibre qu’elle invente entre une forme dramatique inspirée de la comédie italienne et une intrigue de drame bourgeois.

La pièce est drôle, rythmée et musicale. Mais sous la joie, la violence des questions posées par le texte émerge à chaque scène : L’amour est-il naturel ou culturel ? Peut-il ignorer les barrières sociales ? Chacun vaut-il par ce qu’il est ou par ce qu’il paraît ? Le Jeu de l’Amour et du Hasard nous conduit bien au- delà du marivaudage, voilà pourquoi il faut prendre à la lettre la réplique de Silvia qui, parlant de l’amour nous rappelle que « c’est une bagatelle qui vaut bien la peine qu’on y pense ».



Collectif L’ÉMEUTE

Le Collectif L’ÉMEUTE est né de la rencontre d’une dizaine de jeunes comédien.ne.s et professeurs du Cours Florent désireux de mettre en pratique leur expérience d’école, leur désir de théâtre et leur goût pour le travail de troupe.

Au cœur du désir artistique du collectif, il y a la volonté de questionner certains des grands enjeux de notre époque : sociaux, environnementaux et humains. Le collectif défend un théâtre qui engage les corps et reflète le chaos du monde d’aujourd’hui.

Références 2024 : Annecy - Nuits de Scène / Festival Les Alpages / Festival de la Mayenne / Théâtre du Girasole - Festival d'Avignon / Festival d'Anjou (26 juin 2024) / Théâtre du Lucernaire – Paris (janvier à juin 2024)

  • Genre : Comédie
  • Date : jeudi 19 juin à 21h30
  • Lieu : Château de Terre-Neuve à Fontenay-le-Comte


Résumé

Une comédie grinçante cruellement jubilatoire, avec Maxime d’ABOVILLE.

Dans une petite ville de province, un groupe d’amis de la bonne société se donne rendez-vous pour un « dîner de têtes ». Chacun doit se faire la tête d’un grand personnage de la Révolution française. André Bitos, fils du peuple devenu magistrat incorruptible et vertueux, est l’invité d’honneur : il jouera Robespierre. Mais il semble que l’objectif de cette soirée ne soit pas uniquement de refaire l’histoire de France… Cette bande de notables en smoking-perruque va se lancer dans un jeu de massacre aussi cruel que jubilatoire. Drôle, grinçant et terriblement actuel, ce chef d’œuvre d’intelligence renvoie dos à dos haine de l’Autre et tyrannie de la Vertu.

« Dans mon théâtre, il n’y a qu’une pièce où je me suis vraiment amusé, c’est une pièce qui a fait scandale à l’époque, c’est Pauvre Bitos. Là j’étais très content ! » — Jean Anouilh, entretien télévisé, 1973


Maxime d’Aboville nommé pour le Molière 2024 du Comédien dans un spectacle de Théâtre Privé



Distribution

Texte de Jean ANOUILH en collaboration avec Nicole ANOUILH
Mise en scène de Thierry HARCOURT

Avec : Maxime d’ABOVILLE Adel DJEMAI Francis LOMBRAIL Adrien MELIN Etienne MENARD Sybille MONTAGNE Adina CARTIANU

  • Décors : Jean-Michel ADAM
  • Lumières : Laurent BEAL
  • Costumes : David BELUGOU
  • Musique : Tazio CAPUTO
  • Assistanat à la mise en scène : Clara HUET


Note d’intention du metteur en scène

Quel joyeux jeu de massacre que ce Pauvre Bitos !

Après avoir eu le plaisir, il y a quelques années, de mettre en scène Léocadia et Le Bal des voleurs, retrouver l’écriture ciselée de Jean Anouilh est un véritable bonheur.

Cette pièce qui n’a pas été jouée depuis 1967 est incroyable de modernité et comme toujours chez Anouilh de théâtralité. Pièce grinçante s’il en est, elle allie un rythme effréné à l’humour et à un sens du thriller rare. A l’instar de L’Alouette ou d’Antigone, l’auteur se sert d’un support historique pour tendre le théâtre au maximum. Ici le support est double puisque l’action se passe au début des années 50 en pleine période controversée de l’épuration mais aussi revient sur les rouages de la Révolution française au travers de ses acteurs principaux, de Robespierre à Danton en passant par Mirabeau.

Comme souvent Jean Anouilh aime traiter du jeu de miroir que permet le théâtre dans le théâtre et ici avec Pauvre Bitos ce dîner de têtes qui dérape tend à dénoncer la tyrannie de la bien-pensance en s’attaquant à la libération et ses débordements. Miroir infini qui nous met face à nous même. C’est avant tout une comédie noire où le rire affleure toujours le drame. Et soutenue par une distribution hors pair la perspective est excitante pour le metteur en scène que je suis. Du théâtre fort qui provoque et divertit : tout ce dont nous avons besoin aujourd’hui. — Thierry HARCOURT

  • Genre : Comédie
  • Date : vendredi 20 juin à 21h30
  • Durée : 1h15
  • Lieu : Château de Terre-Neuve à Fontenay-le-Comte


Présentation

Daniel Benoin célèbre le centenaire de la naissance de Raymond Devos en mettant en forme quelques une de ses perles, interprétées par les meilleurs comédiens de la scène actuelle, toutes générations confondues.

On dirait qu’il sort d’un film de Fellini. Avec son costume bleu ciel, son ventre rond, sa tête en forme de poire, il est un des grands clowns du XXe siècle. Jongleur de mots, il n’avait pas son pareil pour embobiner son public tour à tour saisi par le rire et l’émotion car il jouait aussi de la corde sensible avec son violon, son piston, son bandonéon.

Mime, comédien, musicien, acrobate, il commença sa carrière dans les cabarets de la Rive gauche avant de conquérir les grandes salles de music-hall. Mais Devos c’est par-dessus tout un humour qui passe par un amour dévorant des mots. Mieux que personne, il a su « parler pour ne rien dire » et, à partir de situations vécues par un simple quidam, créer un monde où plus rien ne tient en place.

À la fois sur scène et à la mise en forme, Daniel Benoin et ses amis comédiens s’emparent de grands textes de Raymond Devos.



Distribution

Textes : Raymond DEVOS

Mise en forme : Daniel BENOIN

Vidéo : Paulo CORREIA

Coproduction : DBP – anthéa, théâtre d’Antibes

Avec six comédiens parmi la liste suivante : François BERLEAND, Charles BERLING, Michel BOUJENAH, Gérard JUGNOT, François-Xavier DEMAISON, Stéphane DE GROODT, Stéphane GUILLON, Christophe ALEVEQUE, Daniel BENOIN, Patrick CHESNAIS, Mélanie DOUTEY, Julie FERRIER, Hippolyte GIRARDOT, Mathilda MAY, Sylvie TESTUD

  • Genre : Comédie
  • Durée : 1h20
  • Date : lundi 23 juin à 21h30
  • Lieu : Château de Terre-Neuve à Fontenay-le-Comte


Résumé

Dans une province éloignée de Russie, un jeune escroc Pétersbourgeois est pris pour un Inspecteur Général (un Revizor). Le Gouverneur et les notables locaux tentent de dissimuler la gestion catastrophique de leur ville et de corrompre cet inconnu pour s’attirer ses faveurs..

Une comédie jubilatoire sur la corruption et l’imposture incarnée par 7 artistes brillants qui a déjà passé le cap des 150 représentations.



Distribution

D’après la traduction de Prosper MERIMEE.
Mise en scène de Ronan RIVIERE en collaboration avec Aymeline ALIX

Avec : Ronan RIVIERE (Khlestakof), Michaël GIORNO-COHEN (Le Gouverneur), Laura CHETRIT (Maria), Jérôme RODRIGUEZ (Dobtchinski), Hassan TESS (Bobtchinski), Luc RODIER (Osip) et Olivier MAZAL au piano.

  • Musique : Léon BAILLY
  • Scénographie : Antoine MILIAN
  • Costumes : Elsa FABREGA
  • Lumières : Xavier DUTHU

Création au Petit Louvre - festival Off 2014, reprises en 2015, au Lucernaire et en tournée entre 2015 et 2017. Reprise au festival Off 2024 et au théâtre Le Ranelagh du 12 septembre 2024 au 12 janvier 2025



Note d'intention

Il y a dix ans nous avions créé ce spectacle avec mon équipe et cela a été une des plus grandes aventures de la compagnie. C’est grâce à ce spectacle que nous avons rencontré nos plus fidèles partenaires : Le Lucernaire, Le Ranelagh, Scène et Public, La Ville de Versailles… et que nous avons pu produire les 3 spectacles qui ont suivi (Faust, Le Double, Le Roman de Monsieur Molière…). Après la création du Nez et du Journal d’un Fou, au 10ème anniversaire de sa création, nous avions tous très envie de replonger dans ce premier amour Gogolien.

Le Revizor est la pièce que je préfère. Elle est d’abord très drôle et très vive, troublante de modernité dans ses thèmes (la corruption, l’ambition, le contraste de la capitale et de la province). Et elle est sublimée par la cohabitation d’un univers très noir et réaliste, et d’une vraie poésie. Les rêves de ces personnages trahissent leur mal être, et sont empreints de tous leurs espoirs. Ce sont les rêves qu’on a tous partagé un jour, même si nous en sommes honteux.

« On galoperait pendant trois ans qu’on n’arriverait pas à une frontière » s’exclame le Gouverneur pour caractériser sa province perdue. Le temps et le lieu de l’action sont abstraits, la pièce intemporelle. C’est un lieu général : de partout, des différents coins de la Russie, on a accumulé ici des erreurs et des abus, les pires canailles qui existent, et qui nous font tant rire.

Au début du spectacle, une grande fenêtre oblique projette une faible lueur nocturne… Sur un bureau bancal, le gouverneur serre la lettre qu’il a reçue de Pétersbourg. Il a négligé son administration, s’est servi au passage. Il a volé des pruneaux, des pièces de draps, a assommé la ville de taxes absurdes, c’est une crapule bien terrestre et bien seule, assourdie au monde extérieur par son arrivisme, sa paranoïa et sa cupidité. La province qu’il gouverne est triste et pauvre : les vêtements sont ternes et épurés. Il n’y a de couleurs que par touches éparses. Les habitants rêvent d’ailleurs.

L’annonce de l’arrivée du Revizor réveille ce monde en déchéance, lui donne une décharge électrique pour le mettre en mouvement, jusqu’à la frontière du fantastique. Les personnages sont redoutablement malins, très calculateurs, et sans psychologie. Ils réfléchissent vite. Leurs gestes et leurs paroles font partie d’un plan élaboré dans l’urgence du jeu. On assiste à une partie serrée, fiévreuse et dynamique. C’est cela qui fait surgir le rire. Khlestakof et le gouverneur sont des joueurs de haut niveau, tous deux sont maîtres ès filouterie : ils trouvent dans leur confrontation la peur, le danger, mais aussi un vrai plaisir.

Comme ils sont tous grisés par leurs exploits, un crescendo se crée, comme un concours de mesquinerie : Khlestakof bluffe et y prend du plaisir, le Gouverneur pense filouter habilement et berner ce « godelureau », Maria pense le séduire… Imposture, mensonge, platitude, légèreté, goût du plaisir, tendance à l’auto divinisation, envol final vers le néant... Si le gouverneur n’est que la surface du mal, Khlestakof en est le cœur. Notre pianiste, comme dans le cinéma muet, annonce les ambiances, les rythmes, et fait figure de marionnettiste qui raconte cette histoire de pantins grotesques. — Ronan RIVIERE



Nikolaï GOGOL

Nikolaï Vassiliévitch GOGOL est né le 19 mars 1809, à Sorotchintsy, en Ukraine, dans la province de Poltava, issue d’une ancienne famille de cosaques. À l’époque cette partie de l’Ukraine est sous domination russe, il décide de partir pour Saint Pétersbourg qui connaît un foisonnement littéraire exceptionnel (on parle du siècle d’argent) et trouve une place dans l’administration. C'est le choc de la rencontre de la grande ville, qu'il sera l'un des premiers à dénoncer. Pétersbourg n'est pas si beau qu'il le croyait, et il s’y sent seul. Il écrit alors des nouvelles sur l’Ukraine, rassemblés sous le titre Les Soirées du hameau et, plus tard, Mirgorod (1834), où se trouve déjà une première version de Tarass Boulba, l’histoire d’un cosaque ukrainien robuste et belliqueux. C'est le succès et, du jour au lendemain, la célébrité. Gogol écrit alors des nouvelles qui lui sont inspirées par Pétersbourg, où il porte maintenant un regard plus attentif. Il a découvert le mystère de cette ville, celui des faux-semblants : jamais les choses n'y sont ce qu'elles paraissent être à première vue. Le Journal d'un fou, Le Nez, Le Portrait, La Perspective Nevski (1835), et Le Manteau (1841) développent ce thème du divorce entre les apparences, le rêve et la réalité, et aussi celui de la détresse sociale et de la solitude. Le Revizor ensuite, joué le 19 avril 1836 devant Nicolas Ier, rencontre un franc succès, mais est prise pour une pièce « accusatrice » dénonçant la corruption et la bureaucratie russe. Le malentendu pouvant vite s’envenimer (notamment à l’encontre d’un auteur ukrainien), Gogol préfère s'enfuir à l'étranger (en juin 1836). Il parcourt l’Allemagne, commence à composer les Âmes mortes, déménage à Paris puis à Rome, parcourt l’Italie puis revient en 1841 en Russie pour publier le premier tome, d’abord interdit puis finalement autorisé. Le succès et le scandale provoquent de nouveau son exil et son errance européenne jusqu’en 1848. Il passe le reste de sa vie à écrire la suite des Âmes Mortes et tombe dans un mysticisme exacerbé. L’épuisement psychologique le mène au délire : il refuse tout soin et toute nourriture, et meurt en 1852 à Moscou.



Collectif Voix des Plumes

Le collectif Voix des Plumes est engagé pour un théâtre populaire. Il est accueilli en résidence artistique depuis 2016 par la ville de Versailles, et se produit régulièrement notamment à Paris (Lucernaire, Ranelagh, Théâtre 14 et théâtre 13), au festival off d’Avignon et en tournée. Nous nous mobilisons pour un art collectif et artisanal. Un théâtre fondé sur la recherche concrète d’un univers commun, par tous les moyens, dans l’optique d’un théâtre vivant et accessible à tous. La troupe participe également à l’action culturelle de Versailles Grand Parc et des lieux de représentations qui l’accueillent : ateliers scolaires en lien avec l’éducation nationale, ateliers ponctuels avec les collèges et lycées, rencontres avec les publics, participation à des lectures, organisation de débats. Elle intervient régulièrement dans la formation de jeunes comédiens (au CRR de Versailles, à l’AIDAS et à l’école du Lucernaire).

  • Genre : Théâtre contemporain
  • Durée : 1h20
  • Date : mardi 24 juin à 21h30
  • Lieu : Château de Terre-Neuve à Fontenay-le-Comte


Résumé

L’histoire d’une poignée d’hommes et de femmes qui ont rêvé si fort de l’avenir, qu’ils ont fini par l’inventer.

New-York, 1878.
Assoiffé de progrès, le couple Edison multiplie les inventions révolutionnaires. Mais Thomas Edison, insatiable, poursuit désormais un rêve : celui d’éclairer le monde en devenant le maître de l’électricité… À sa grande surprise, le génial inventeur n’est pas seul dans la course. L’excentrique Nikola Tesla et, surtout, l’ambitieux couple Westinghouse sont eux aussi bien décidés à illuminer l’avenir. Terrorisé à l’idée de ne plus être à la hauteur de sa légende, Edison va tout faire pour remporter la bataille. Quitte à pactiser avec la nuit, en inventant l’inimaginable au nom du progrès…



Distribution

Texte : Stéphane LANDOWSKI

Mise en scène : Maxence GAILLARD
Interprétation : Maxence GAILLARD, Guillaume d’HARCOURT, Mathias MARTY, Lauriane LACAZE, Lou LEFEVRE et Ethan OLIEL (Molière de la révélation masculine 2024) en alternance avec Romain ARNAUDKNEISKY

Collaboration artistique : Pauline DEVINAT
Costumes : Virginie Houdinière
Scénographie : Georges VAURAZ
Lumières : Denis KORANSKY
Musique et son : Romain TROUILLET

Créé au Théâtre de Girasole à Avignon du 3 au 21 juillet 2024
À l’affiche du Lucernaire à partir du 6 novembre jusqu’au 26 janvier 2025

Co-productions : Atelier Théâtre Actuel, Le Lucernaire et MK PROD’
Avec le soutien de l’Athénée / Le Petit Théâtre de Rueil



Note de l'auteur Stéphane LANDOWSKI

Lumière ! c’est d’abord l’histoire d’une poignée d’hommes et de femmes qui ont rêvé si fort de l’avenir, qu’ils ont fini par l’inventer.

Éclairer le monde
Avec cette pièce, je veux raconter « la guerre des courants », cet épisode fascinant et pourtant méconnu de la grande aventure scientifique qui a donné naissance à notre monde : un monde électrique, lumineux et confortable, entièrement dévoué au culte du Progrès. Pour le meilleur… comme pour le pire.

Les personnages
Au cœur de cette épopée, nous retrouvons des personnages aussi grands que leur légende : le couple Edison, Thomas et Mary, le couple Westinghouse, Georges et Marguerite, et Nikola Tesla - des pionniers, des aventuriers, des chercheurs d’or et de lumière, qui ont littéralement donné leur vie pour être aux avant-postes de l’avenir.
Chacun à leur manière, ils ont alimenté cette guerre. Thomas, parce qu’il pensait que c’était à lui d’inventer le futur ; Georges, parce qu’il était inconcevable de passer à côté d’une telle opportunité financière ; et Nikola, le plus brillant d’entre eux, parce qu’il avait trouvé la solution...
Mary et Marguerite ont également joué un rôle central : par leur engagement, l’une en faveur et l’autre contre la peine de mort, elles ont participé à l’extension du domaine de la lutte, jusqu’à l’innommable. Les inventeurs ignorent bien souvent jusqu’où leur invention transformera le monde, mais cette fois-ci, Thomas et Georges étaient loin de s’imaginer que de leur guerre pour l’ampoule allait naître l’une des pires inventions de tous les temps : la chaise électrique…
C’est pourquoi, nous retrouverons, au coeur du récit, et comme un fragile filament de lumière brillant à l’ombre des géants, un grand oublié de l’histoire : William Francis Kemmler.

Dispositif narratif
Kemmler, c’est le premier condamné à mort par électrocution. Mais c’est d’abord un anonyme, un malheureux qui a fini par mal tourner et qui, dans le couloir où il attend son exécution, se demande bien comment il a pu en arriver là... Kemmler n’a ni l’éducation ni le génie des trois inventeurs qui ont mis au point l’éclairage électrique. Mais le destin, pourtant, a voulu qu’il croise leur chemin. Alors Kemmler veut savoir. Il veut savoir comment des hommes qui rêvaient juste d’allumer une ampoule ont fini par le propulser, lui, dans ce cauchemar. C’est de cette demande que va naitre et se déployer tout le récit, offert comme une dernière faveur.

Sous tension
L’exécution est imminente : la pièce repose donc sur une urgence vitale qui rend chaque moment plus précieux que le précédent. Mais surtout, les couples Edison et Westinghouse se sont livrés une guerre sans merci avec ses coups-bas, ses alliances et ses retournements qui réactivent sans cesse le suspens. C’est pourquoi le récit est pensé comme un thriller : pour imprimer du rythme et mieux entrainer, jusqu’au bout, les spectateurs dans les rouages de cette folle mécanique.

À hauteur d’hommes
Lumière ! revient sur l’histoire d’une invention qui a changé le monde et, par bien des aspects, c’est une aventure scientifique absolument passionnante. Mais c’est d’abord une histoire de chair, de souffle et de rêve. Et avec cette pièce, ce sont des personnages terriblement humains que je veux raconter, des personnages pleins d’amour, de haine et de paradoxes, qui ont fait avancer l’histoire non pas avec des idées, mais avec des sentiments...

Lumière ! parle de ces hommes et de ces femmes qui ont changé le monde. C’est une aventure, lumineuse et drôle d’abord, avant qu’elle ne glisse doucement vers l’ombre et la nuit. Une épopée, avec de l’amour, du courage, des rires, de l’égoïsme, et un rêve... un rêve immense et généreux : celui d’un avenir où l’humanité n’aura plus jamais peur du noir.



Note de mise en scène par Maxence GAILLARD

« Bientôt tout le monde sera éclairé par l’électricité et personne ne saura que tout ça a existé » — Thomas Edison

D’abord il y a cette citation dans un livre.
Et puis très vite, une fascination. Une obsession pour un fait historique qui aura fait basculer le cours de l’histoire, de l’ombre à la lumière.
Et finalement une rencontre. Celle de Stéphane Landowski qui transformera une idée, une énergie, en une histoire. En « Lumière ! ».

Une histoire qui nous interroge sur le progrès et sur ceux qui le portent. Celle d’une course historique effrénée et de son impact sur l’humanité. Tout comme la maitrise du feu ou le voyage dans l’espace, la « guerre des courants » a pour moi une résonance universelle et intemporelle, c’est l’un de ces moments précis où un éclair de génie fait basculer le monde dans une nouvelle ère. Mais à quel prix ?

D’abord incontrôlable et dangereuse, l’électricité devient petit à petit maîtrisée, canalisée et surtout visible ! Mais de ceux qui font le progrès naissent parfois des sentiments très humains, égotiques, ambitieux, prétentieux parfois, au point de transformer une énergie créatrice en énergie destructrice…

J’ai voulu, avec l’équipe artistique, mettre comme une évidence cette lumière au coeur de l’espace scénique. Qu’elle ne soit pas qu’un outil d’éclairage, mais que l’ampoule, ce flacon de verre qui a tout changé, soit au centre.

La scénographie de Georges Vauraz et les lumières de Denis Koransky oeuvrent plus que jamais en duo pour que chaque élément se réponde parfaitement. Le plateau sera le reflet de la créativité de ceux qui ont fait la petite, et la grande histoire. Le mot d’ordre reste à la maniabilité pour passer d’un univers scénique à l’autre. Le travail sonore et musical de Romain Trouillet nous rendra palpable la tension, celle de l’électricité et celle de l’opposition frontale de deux visions du monde. Non sans faire monter le voltage de l’émotion.
Il n’en reste pas moins que cette guerre pour l’électrification du monde est un fait historique ; il convient donc d’en respecter les codes, et les costumes de Virginie Houdinière ancrés dans leur époque sont essentiels pour nous le rappeler.

Enfin, si les trajectoires des six personnages sont toutes différentes les unes des autres, la direction d’acteurs s’établira dans le sens d’un travail choral, par les mots comme par les corps. Avec une finalité : que chacun trouve sa respiration personnelle au service d’un souffle commun.
Derrière une apparente gravité, la pièce est avant tout une aventure humaine qui trouve toujours dans la complexité des personnages et leurs interactions, une grande légèreté et souvent une étonnante drôlerie !

Des hommes, des femmes et des ampoules donc.
Et à la fin une chaise.
De l’ombre à la lumière. Et inversement.

  • Genre : Vaudeville
  • Durée : 1h50
  • Date : mercredi 25 juin à 21h30
  • Lieu : Château de Terre-Neuve à Fontenay-le-Comte


Résumé

Afin de se marier à une riche héritière, Bois d’Enghein fait tout pour se débarrasser de sa maîtresse : une chanteuse de café-concert, Lucette Gautier. De lâchetés en mensonges, il s’enfonce dans une situation inextricable menant Feydeau à convoquer une pléiade de personnages cocasses et décalés.

Un des chefs du vaudeville, et des pièces comiques tous registres confondus. Feydeau livre ici tout l'étendue de son génie, alliant le comique de situation au burlesque des personnages.

Presque dix ans séparent la compagnie Viva avec la création de sa pièce à succès Un Fil à la Patte, qui a fait rire tant de spectateurs.

Grand Prix du Festival d'Anjou et Prix du jury jeune 2015.
Plus de 270 dates de tournée.



Distribution

  • Magali GENOUD : Lucette Gauthier
  • Stéphane BREL : Bois d'Enghien
  • Anthony MAGNIER : le général Irrigua
  • Alexandre PAVLATTA : Bouzin
  • Eugénie RAVON : Marceline et la Baronne
  • Agathe BOUDRIERES : Vivianne
  • Anthony ROULLIER : Cheneviette
  • Mikaël FASULO : Fontanet

Et aussi :

  • Scénographie : Anthony Magnier
  • Costumes : Mélisande de Serres
  • Lumières : Marc Augustin-Viguier


  • 10 ans plus tard, de nouveau en tournée

    Parfois, la nostalgie nous gagne. Celle d’un moment joyeux, fort ou triomphant. Presque 10 ans séparent la compagnie Viva avec la création de sa pièce à succès Un Fil à la patte, qui a fait rire tant de spectateurs. Cette décennie marque notre envie de faire revivre le texte de Feydeau et de retrouver l’âme même de la compagnie.



    La compagnie Viva

    En fondant la compagnie Viva en 2003, Anthony Magnier imagine sa propre vision du théâtre. Un lieu réunissant des personnes issues de toutes les catégories sociales venues vivre des émotions fortes ensemble. Quoi de mieux, pour cela, que de piocher dans les textes du répertoire populaire, en passant par les comédies de Feydeau et Molière, ou des tragédies de Shakespeare ? Anthony Magnier réadapte ces œuvres au goût du jour, en les actualisant dans des problématiques toujours aussi actuelles : la vie de famille, de couple ou les violences du patriarcat. Il souhaite rassembler, émouvoir, divertir, susciter les rires et ouvrir les consciences.

    Car pour lui, le spectacle vivant reste « une communion vitale pour la société et le spectateur ». Mais ce théâtre si particulier n’aurait sans doute pas non plus lieu sans la touche scénographique profondément contemporaine et artistique de notre metteur en scène.

    Viva est en résidence à Versailles depuis 2010 et est présente chaque année au Festival d'Avignon, où elle codirige le Théâtre des Lucioles. La compagnie comptabilise aujourd'hui plus de 25 spectacles créés en 20 ans.

  • Genre : Théâtre contemporain
  • Date : jeudi 26 juin à 21h30
  • Lieu : Château de Terre-Neuve à Fontenay-le-Comte


Résumé

Les histoires d’amour, souvent, finissent mal...
Octobre 1933 : Germaine Sablon, chanteuse lyrique à la carrière brisée par les aléas de la vie, tente de retrouver la lumière des projecteurs.
Ce soir-là, elle se produit dans un cabaret et face à elle, Joseph Kessel, auteur, aviateur et aventurier tourmenté, tombe sous son charme.
Mais la guerre arrive et transforme radicalement la vie de nos deux amants.
Toutes les chansons de Germaine Sablon sont tombées dans l’oubli... Toutes, sauf une, écrite par Joseph Kessel : Le Chant des partisans.
Ce chant, hymne de la résistance, avait pour but d’unir et de motiver les résistants afin qu’ils jouent un rôle décisif lors du débarquement.
Mais si la face cachée de cette chanson était finalement une déclaration d’amour ?

Les histoires d’amour, souvent, finissent mal. Mais certaines changent le cours de l’Histoire.



Distribution

Auteurs : Julien DELPECH et Alexandre FOULON
Mise en scène : Charlotte MATZNEFF, assistée de Manoulia JEANNE

Avec : Vanessa CAILHOL, Éric CHANTELAUZE, Thierry PIETRA, Thibault PINSON, Elodie COLIN & Mehdi BOURAYOU
Musique : Mehdi BOURAYOU
Costume : Corinne ROSSI
Lumière : Moïse HILL
Scénographie : Antoine MILIAN



Planning de création

  • Sortie de résidence : 6 mai au petit théâtre de Rueil
  • Option posée pour la commémoration du 8 mai 1945 à l’Assemblée nationale
  • Ouverture du festival mois Molière 2025


Auteurs

Julien DELPECH

Né en 1999 à Paris, Julien Delpech suit sa scolarité au lycée Victor Duruy où il s’inscrit à l’atelier théâtre. Dès lors, il s’investit dans cette activité et en vient même à écrire des pièces pour les représentations de fin d’année. Une fois son baccalauréat scientifique obtenu, il crée sa compagnie « Gaité Production » et monte une nouvelle pièce, intitulée Molière, l’imposteur ? qui sera représentée une trentaine de fois au Théo Théâtre, à Paris, en 2019. En parallèle, il travaille tour à tour pour d'autres compagnies, des bureaux et des sociétés de production où il découvre alors l'intégralité du montage de productions théâtrales. C’est en 2017 qu’il rencontre Alexandre Foulon avec qui il écrira « Les Téméraires » quelques années plus tard.

Alexandre FOULON

Originaire d’Aix-en-Provence où il a suivi ses études au lycée Émile Zola, Alexandre Foulon se forme en Art dramatique auprès de Liza Viet au conservatoire du XVème arrondissement de Paris. Comédien, metteur en scène, régisseur et auteur, cet autodidacte touche-à-tout se plaît a créer un parcours unique au fil de ses rencontres. C’est en 2017 qu’il rencontre Julien Delpech avec qui il écrira « Les Téméraires ».



Note d’auteurs par Julien & Alexandre

Les vrais héros n’existent pas.

Nous racontons l’humanité de ceux qui changent le monde. De quel bois sont-ils fait ? Quel caractère ont-ils ? Quel phrasé, quel rire, quel regard, quelle posture et quelle voix les habitent ? Nous racontons aussi leurs failles. C’est souvent en essayant de les dépasser que nos personnages arrivent, à un moment, à être extraordinaires.

Les héros, seuls, n’existent pas. C’est quand ils se mettent à plusieurs qu’ils se dépassent, partageant une même communauté d’esprit.

Avec Charlotte Matzneff, notre metteuse en scène, nous nous émouvons aux mêmes endroits. Elle fait vibrer nos mots au-delà de notre imagination. Elle a un talent pour insuffler la vie, l’humanité. Ce talent de faire croire aux spectateurs que ces grands personnages sont là, en face de nous, et que le temps d’une soirée ils vont être nos amis.



Charlotte MATZNEFF, mise en scène

En sortant de sa formation à l’Ecole Claude Mathieu, Charlotte Matzneff fonde sa compagnie « Le Grenier de Babouchka » qu’elle co-dirige avec Jean-Philippe Daguerre depuis. Comédienne, on l’a vue dans nombre des mises en scène de Jean-Philippe Daguerre, dont « Adieu monsieur Haffmann », pièce qui a reçu quatre Molières en mai 2018 et « Le Petit Coiffeur ».

Elle a joué « Cyrano de Bergerac » et « Le Cid » au Théâtre du Ranelagh, « Eurêka » et « La Flûte enchantée » au théâtre des Variétés, « Le Bourgeois Gentilhomme » au Théâtre de la Porte Saint Martin, « Les Femmes savantes » au Théâtre du Gymnase, « Alice au pays des merveilles » au Théâtre Saint Georges et « Les Précieuses Ridicules » au Théâtre des Variétés. Par ailleurs, elle a joué pour Antoine Séguin dans « Tragique Academy » à la Comédie de Paris, pour Madeleine Burguet dans « Prime Time » au Théâtre des Mathurins... Elle goûte également au cinéma dans « La Chambre des officiers » de F. Dupeyron et « Par suite d’un arrêt de travail du personnel » réalisé par F. Andrei et tourne dans de nombreux téléfilms.

Elle s’attelle à la mise en scène pour la première fois en 2017 avec « Le Médecin malgré lui » qui s’est joué dans un premier temps au théâtre Michel et qui n’a cessé de jouer depuis puis pour la deuxième fois en 2019 avec « Arlequin serviteur de deux maîtres » de Carlo Goldoni. Elle signe la mise en scène de « Les Trois Mousquetaires », spectacle qui a remporté un gros succès au théâtre Le Ranelagh l’hiver dernier et qui se joue actuellement au Théâtre Montparnasse. Elle vient de signer la mise en scène d’une pièce co-écrite par Julien Delpech et Alexandre Foulon « Les Téméraires ».



Note d’intention de mise en scène

« Ces gens auraient pu se tenir tranquilles. Rien ne les forçait à l’action. La sagesse, le bon sens leur conseillait de manger et de dormir à l’ombre des baïonnettes allemandes et de voir fructifier leurs affaires, sourire leurs femmes, grandir leurs enfants. Les liens matériels et les biens de la tendresse étroite leur étaient ainsi assurés. Ils avaient même pour apaiser et bercer leur conscience, la bénédiction du vieillard de Vichy. Vraiment, rien ne les forçait au combat, rien que leur âme libre. »

Lorsqu’on pense liberté dans cette période si troublée que fut la guerre, on pense à tous ces hommes et à toutes ces femmes de l’ombre qui ont oeuvré pour redonner vie à leur pays. Joseph Kessel et Germaine Sablon. Deux figures emblématiques de la liberté. De la soif de vivre sans concession.

Lui si furieux et si désinvolte. Elle si affranchie, si volontaire. Incroyablement moderne. Féministe et impertinente.

« Le Chant des lions » est une pièce qui raconte la naissance d’un chant. Celui des partisans. La rencontre sulfureuse entre Germaine Sablon, grande chanteuse de cabaret de l’époque, et Joseph Kessel, journaliste intrépide et écrivain fougueux.

La pièce démarre par un silence. Celui de Lazare Kessel, petit frère de Joseph. Décidé à mettre fin à ses jours. Elle démarre par ce long silence suivi d’une détonation sourde. Celle du revolver qui va transpercer son cœur. La pièce finit par un chant. Celui de Germaine Sablon. Qui chante le chant des partisans pour la première fois. Chant qui va être transmis sur les ondes londoniennes, traverser la Manche et atteindre le cœur des résistants. Pour leur redonner la foi. Pour leur dire qu’ils ne sont pas seuls et qu’il faut continuer le combat. Un silence qui se transforme en chant.

Les esclaves chantaient des gospels pour avoir du cœur à l’ouvrage.
Les soldats chantaient pour ne pas sentir le froid ni la faim et se donner du courage. Les femmes chantaient leurs morts pour pleurer leur désespoir.
La joie se chante. La vie se chante. Le désespoir se chante. La mort se chante.
Mais la peur se tait.
Le silence alors se diffuse.
Cette pièce raconte le combat. L’armée de l’ombre. Celle qui prend place lorsque la lumière a disparu et que le silence s’empare de la ville.
Kessel au sommet de son art et qui se voit forcé de quitter Paris.

L’occupation, c’est le silence du couvre feu. C’est le bruit des bottes qui claquent. C’est le silence du secret. C’est le bruit des hommes qu’on torture.
C’est la radio qu’on n’a plus le droit d’écouter. C’est le chant d’une sirène d’alarme. C’est la voix qui se brise. Ce sont les coups de fusils qui traversent la nuit. Les bombardements qui font trembler les murs. Le son, la radio, les voix, l’appel du général de Gaulle, le chant, la radio libre, les fréquences brouillées par les allemands… Je souhaite matérialiser tout cela. Cet embrouillamini de sons.

C’est pour toutes ces raisons que j’ai demandé à Mehdi Bourayou, non seulement de composer les musiques du spectacle, mais aussi et surtout de jouer dedans. Et lorsque je dis « musique », je parle en réalité de quelque chose de plus vaste.

Je veux que tout prenne vie sur le plateau et qu’on assume entièrement la présence de notre homme-orchestre. Je dis homme-orchestre car il s’agit réellement d’orchestrer tout l’univers sonore du spectacle. Tous les comédiens auxquels je fais appel sont des artistes complets et qui ont le sens du rythme. Parfois musiciens. Tous chanteurs. À eux six, je veux faire vivre l’entièreté d’une France assaillie et exsangue. Je veux faire vivre l’angoisse des patrouilles allemandes.

Pour faire exister tout un tas d’univers sonores, j’ai demandé à Antoine Milian, notre scénographe, d’utiliser dans ses constructions des matériaux différents pour nous permettre d’explorer et de faire vivre différentes ambiances sonores. J’adore la percussion. Et la rythmique d’une scène peut être totalement modifiée par une simple goutte de pluie qui tombe au sol. Goutte de pluie qui devient averse, qui devient orage, qui devient tempête et qui devient un bombardement. Et la magie du théâtre, à mon sens, n’est pas de dissimuler ses artifices mais au contraire de les assumer pleinement. L’imaginaire se met en branle dès lors que la goutte de pluie est, de manière visible, fabriquée sous nos yeux par un comédien qui fait tomber de l’eau dans une passoire par exemple.

Aux frontières d’un théâtre à la fois réaliste dans le code de jeu mais totalement créatif et fantastique dans l’approche sonore. Plusieurs micros seront cachés dans le décor afin de nous permettre une multitude de possibilités et d’explorations diverses.

La scénographie sera composée d’un pôle principal. Un élément qui sera comme une station radio. Quelque chose qui nous évoque les vieilles radios de l’époque. Selon les scènes, ce pôle pourra servir de tour de contrôle à Joseph Kessel, il pourra servir de cabaret à Germaine Sablon. Il pourra servir de radio à Londres. Il pourra servir aux différents speakers.

J’imagine pour le reste une scénographie qui soit plus du domaine de l’évocation que celui du réalisme.

Les lieux sont si nombreux dans la pièce que je souhaite quelque chose d’assez peu réaliste. Quelque chose qui évoque mais qui n’est pas concret, avec des arcades, des ouvertures, du fer, du bois, des grands éléments qui peuvent nous faire penser à des réverbères, à des fenêtres. Des espaces qui puissent se redéfinir à chaque instant. Comme un labyrinthe de possibles. Encore une fois parce que j’aime l’idée que le son et la lumière viennent tapisser notre imaginaire.

J’ai demandé à Moïse Hill, orfèvre de la lumière, d’éclairer ce spectacle avec sa vision et son œil si ingénieux et pénétrant.

Les costumes, signés par Corinne Rossi, seront eux très réalistes. Avec un côté extrêmement glamour pour toute la partie qui se déroule à Paris et un côté plus usé et fatigué pour celle qui se passe dans le sud.

J’imagine également une machine à brouillard. D’une part parce que les lumières qu’on peut créer avec une machine à fumée sont en général extrêmement belles mais aussi parce qu’on peut faire vivre de ombreux univers.

La fumée d’un cabaret envahi par la cigarette, les ténèbres d’une nuit profonde et angoissante, le brouillard d’un petit matin qui voit le jour, la vapeur d’un train qui démarre. Le mystère qui enveloppe des réverbères. Pour éclairer cette orfèvrerie, j’ai choisi de retravailler avec Moïse Hill.

Dans cette pièce, deux histoires se chevauchent et se percutent.
L’une se passe en 1918.
C’est la jeunesse de Kessel et la trahison de son frère Lazare tombé amoureux de la fiancée de Joseph.
L’autre se déroule en 1940. Lorsque la France bascule dans l’occupation.

Je souhaite véritablement différencier les deux histoires en assumant pleinement le flash-back. De ce postulat de départ, m’est venue l’idée d’assumer l’histoire de la jeunesse de Kessel qui se déroule en 1918 véritablement comme un film de l’époque. Les costumes seront en noir et blanc. La lumière sera froide. La gestuelle sera plus empruntée. Comme un ancien temps révolu. Y compris dans le son, dans la musique et dans la manière de parler. Il n’y aura pas de phrasé moderne. Il n’y aura pas d’élision.

L’histoire de Kessel au présent sera, elle, colorée et moderne. Vivante et joyeuse. Même si une bascule se fait lorsque la France est envahie par les allemands et que les costumes deviennent alors moins glamour, nous serons toujours dans une soif de vie. Le rythme sera trépidant et virevoltant. Le rythme de celui qui veut vivre. Ponctué par des chansons de Germaine Sablon, la musique donnera le tempo de la cadence.

Et parce que ce rythme sera effréné, je veux pouvoir assumer pleinement le silence. Le silence vécu non pas comme un vide mais au contraire comme la pleine expression du danger, du flou, de l’obscurité.

La pièce démarre par un silence et se termine par un chant.
Celui des partisans.
Germaine commencera le chant, presque dans un souffle, comme une prière, comme une âme seule qui ne sait plus vers qui se tourner. Le plateau sera silencieux. Nu et vide.
Et puis, l’une après l’autre, les voix des comédiens viendront s’ajouter.
Le plateau s’éclairera au fur et à mesure que les voix s’ajouteront. Comme des lueurs d’espoir.
Comme une voix qui ne veut pas se taire… comme une voix qui s’affranchit de toute peur… Comme le chant de celui qui se bat et qui ne baisse pas les bras.

Ces gens auraient pu se tenir tranquilles. Rien ne les forçait à l’action. Vraiment… Et pourtant…
Ami entends-tu…
Entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?
Paul Claudel a dit « On croit que tout est fini mais alors, il y a toujours un rouge gorge qui se met à chanter ».

  • Genre : Théâtre contemporain
  • Durée : 1h20
  • Date : vendredi 27 juin à 21h30
  • Lieu : Château de Terre-Neuve à Fontenay-le-Comte


Résumé

1958, à Noeux-Les- Mines, petite ville minière du Nord de la France. Pierre et Vlad sont les deux meilleurs amis du monde.

Ils partagent tout leur temps en creusant à la mine, en élevant des pigeons-voyageurs et en jouant de l’accordéon dans l’orchestre local dirigé par Sosthène « boute en train-philosophe de comptoir », personnage central de cette petite sphère joviale et haute en couleurs malgré la poussière du charbon.

À partir du jour où Leila, la jeune et jolie marocaine, vient jouer de l’accordéon dans l’orchestre, le monde des deux meilleurs amis ne sera plus le même…

« J’ai décidé de creuser autour de toutes ces histoires d’amour et d’amitié pour essayer d’extraire une pure humanité de cet enfer sur terre que peut représenter la vie de ces femmes et de ces hommes dans le bassin minier. » JP DAGUERRE

Distribution

Auteur et metteur en scène : Jean-Philippe DAGUERRE

Avec : Jean-Jacques VANIER, Aladin REIBEL, Raphaëlle CAMBRAY, Théo DUSOULIE, Julien RATEL, Juliette BEHAR, Jean-Philippe DAGUERRE

Décors : Antoine MILIAN
Costumes :
Virginie H
Musiques : Hervé HAINE
Assistant mise en scène : Hervé HAINE
Lumières : Moïse HILL

Co-productions : Ki m'aime me suive, Grenier de Babouchka et Place 26

Soutiens : CourbevoiEvent pour l'Espace Carpeaux, Petit Théâtre de Rueil-Malmaison, Centre culturel Jean Vilar – Marly-le-Roi.



Jean-Philippe DAGUERRE

Jean-Philippe Daguerre assure la direction artistique de la Compagnie Le Grenier de Babouchka qui fête ses 20 ans cette année.

Depuis plus de 25 ans il signe de nombreux spectacles dans les plus grands théâtres parisiens tels que « Paroles de Prévert », « Les Femmes Savantes » et « Nous Sommes une Femme » au Théâtre du Gymnase, « Le Bourgeois gentilhomme », « Le Médecin Malgré lui » et « Les Contes des Mille et une Nuits » au Théâtre de la Porte St Martin, « Au Bout de la Bande » au Théâtre Déjazet, « Alice au Pays des Merveilles » et « Le Malade Imaginaire » au Théâtre St Georges ; « Clérambard » au Théâtre 13 ; « L’Avare », « Les Précieuses Ridicules », « La Belle Vie », « La Flûte Enchantée », « La Chambre des Merveilles » au Théâtre des Variétés, « On purge Bébé », « Les Fourberies de Scapin » au Théâtre Michel, « Aladin » au Théâtre du Palais Royal et « Cyrano de Bergerac», « Le Cid », au Théâtre du Ranelagh, etc.

Auteur de nombreuses adaptations, il écrit sa première pièce originale « Adieu Monsieur Haffmann » récompensée par 4 Molières dont celui de l’Auteur Vivant.

Il crée ensuite d’autres pièces qu’il met en scène : « La Famille Ortiz » (Etoile d’Or du journal Le Parisien), « Le Petit Coiffeur » (Nomination aux Molières), « Le Voyage de Molière » (co-écrit avec Pierre-Olivier Scotto, Nomination aux Molières) « Le Huitième Ciel » et « Du Charbon Dans les Veines » créé en 2024 au Festival d’Avignon.



Notes d’auteur

C’est avant tout un facteur humain, forgé dans mes liens amicaux et professionnels avec deux camarades de toujours qui m’ont donné l’élan nécessaire pour oser m’attaquer à cet univers fascinant de la mine et de ses habitants.

Frédéric Habera d’abord, qui a joué pendant de très longues années au théâtre avec moi et qui est parti rejoindre le paradis des chics types il y a quelques mois. Fils d’un mineur polonais lensois qui dirigeait un petit orchestre dans la petite cité minière où ils habitaient, Fred a beaucoup influencé cette histoire à travers toutes les confidences et les documents qu’il m’a confié sur ce monde extraordinaire de la mine.

Et puis il y a aussi Raphaëlle Cambray à qui j’ai confié le rôle de Simone dans la pièce. Elle est Ch’ti aussi, fifille de mineur et sa grand-mère tenait le bistrot de son quartier et ses souvenirs d’enfance ont également nourri le coeur de cette histoire. Ajouté à cela un documentaire de l’INA qui m’a tapé dans l’oeil en présentant une famille de mineur en 1958 où un garçon de 20 ans qui en paraissait 30 passait six jours sur sept à creuser à 700 mètres sous terre et le reste du temps à élever des pigeons voyageurs qu’il regardait voler dans le ciel le dimanche et jours de congés.

Je trouvais ce dernier contraste si beau et poétique que j’ai décidé de creuser toutes ces histoires d’amour et d’amitié pour essayer d’extraire une pure humanité de cet enfer sur terre que peut représenter la vie de ces femmes et de ces hommes dans le bassin minier.



Notes de mise en scène

Afin de bien représenter la poussière de charbon qui recouvre les murs de la cité minière, les peaux et les poumons de leurs habitants, les jardins potagers et leurs salades qu’il faut rincer 5 fois dans l’évier pour pouvoir les manger, j’ai décidé de pousser à son comble la couleur grise, dans chaque élément de décors et accessoires, dans chaque costume, dans chaque lumière et tutti quanti.

Je ne veux pas faire un spectacle en noir et blanc je veux faire un spectacle en gris et gris ; avec un panel magnifique de nuances de gris dans chaque détail visuel du spectacle. Seule une dernière scène qui se déroule à Carqueiranne, du côté de Toulon sera en couleur chaude et pastel. Pour réussir à faire vivre tout ça j’ai fait appel à une bande de fidèles avec qui j’ai pu déjà vivre de grandes aventures artistiques et humaines : Virginie H aux costumes (« Adieu Monsieur Haffmann », « La Famille Ortiz », « La Chambre des Merveilles »), Antoine Milian aux décors (« Les Vivants », « Le Voyage de Molière », « Les Téméraires »), Moïse Hill aux Lumières ( « Le Petit Coiffeur », « Le Voyage de Molière », « La Chambre des Merveilles », « Le Huitième Ciel ») et enfin Hervé Haine, fidèle ami et assistant à la mise en scène et créateur de nombreuses musiques (« Adieu monsieur Haffmann », « La Famille Ortiz », « Le Petit Coiffeur », « Le Huitième Ciel »).

Pour compléter la famille j’ai fait appel à sept comédiens de grand talent que j’adore aussi pour ce qu’ils sont, pour ce qu’ils font et pour ce qu’ils sont capables de faire : donner le meilleur d’eux-mêmes en toutes circonstances pour vous offrir le plus beau des voyages au coeur de la vie extraordinaire des gueules noires.

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